Qu’est-ce qu’on fait au potager en avril ?

Les bons jardiniers n’ont pas attendu le 20 mars et l’arrivée officielle du printemps pour s’activer. La sortie de l’hiver et le retour progressif des beaux jours incitent néanmoins néophytes et familles à passer davantage de temps au potager. Cela tombe bien, avril est une période adéquate pour s’y mettre et, pourquoi pas, initier les enfants jusqu’à atteindre le Graal : les aider à mieux accepter des légumes dans leur assiette.
C’est donc le moment de préparer le sol en l’aérant et en l’enrichissant avec du compost. Vous pouvez aussi semer des plants disponibles chez les horticulteurs près de chez vous ou privilégier les graines pour une vision complète du cycle. Attention toutefois : comme le dit le dicton, « Avant Saint-Servais, point d’été ; après Saint-Servais, plus de gelée ». Les fameux Saints de Glace, fêtés les 11, 12 et 13 mai, rappellent que des gelées tardives peuvent encore survenir. Prudence donc, notamment pour les plantations les plus fragiles.
La culture plaisir
Parmi les plus faciles à cultiver dès à présent, on peut citer les radis, salades, carottes, pommes de terre et autres épinards. Internet regorge de ressources qui vous guideront concrètement dans la mise en terre des plants et graines. Pour les tomates, courgettes, poivrons et autres aromatiques comme le basilic, semez-les dans des godets que vous conserverez à l’intérieur avant de les déplacer dehors une fois les températures devenues plus clémentes.
En ce qui concerne le jardin d’ornement, c’est la période idéale pour planter des vivaces et commencer à fleurir les massifs avec des primevères, pensées ou encore pivoines. Avril est d’ailleurs un mois clé pour offrir aux pollinisateurs de quoi se nourrir. Abeilles et bourdons sont essentiels à la reproduction des plantes, mais leur population est en déclin. Pour les aider, on peut disposer ici et là des fleurs mellifères comme la lavande, le trèfle blanc, le romarin, la bourrache ou le tournesol. Celles-ci vont attirer des insectes utiles et participer à l’équilibre des lieux. Il est possible aussi de leur installer un hôtel que les plus jeunes prendront plaisir à construire.
Comme il vaut mieux prévenir une éventuelle sécheresse que guérir, bien gérer l’apport en eau est important. Il existe plusieurs astuces pour économiser cette ressource tout en assurant un bon développement des plantations. Déjà dans le choix des espèces puisque certaines sont mieux adaptées au Forez et résistent mieux au manque d’irrigation. Pailler le sol gardera la terre humide plus longtemps et limitera l’évaporation. Dans cette même logique, pensez à arroser le matin ou en fin de journée. Enfin, il est assez facile d’installer un récupérateur qui, en plus d’éviter de piocher dans le réseau potable commun, réduira la facture.