La Toussaint arrive dans quelques jours et, avec elle, le jour des défunts. À cette occasion, les pots de chrysanthèmes ornent les tombes de nombreux cimetières de toute la France pour rendre hommage aux disparus.
Ressemblant à de petits ou gros pompons, le chrysanthème est considéré comme la fleur de la Toussaint. Son histoire vient de la guerre 14-18. Georges Clémenceau avait appelé la population à rendre hommage aux soldats morts un an auparavant, en fleurissant leurs tombes le 11 novembre. Avec le temps, elle se retrouve utilisée pour la Toussaint et depuis, elle est la référence. Mais ce n’est pas la seule raison du choix de cette fleur à pompons. Ne fleurissant que pendant les journées les plus courtes, elle est le choix idéal pour la saison. « La saison se prépare très tôt. On reçoit les boutures en mai et on a la plante fini le 1er novembre », explique l’horticulteur montbrisonnais Gérard Vernet.
Même si elle existe déjà en rouge, blanc, rose, jaune, orange ou violet, le choix en matière de couleur s’est diversifié. « Il y a une grande demande depuis quelques années de plantes multicolores, un développement qui a renouvelé l’attractivité du produit. » Pour Gérard Vernet, que ce soit les formes, la couleur ou les pots, tout a évolué avec le temps. Le chrysanthème est aussi souvent accompagné d’autres plantes plus résistantes qui tiendront face aux gelées à venir, c’est le cas notamment de la bruyère. Une fleur de la Toussaint qui honore les défunts, mais qui a une signification différente dans d’autres pays. Au Japon, elle est le symbole national et évoque l’immortalité.
Arthur Bonglet