De garage à pièce de vie, les clés pour une transformation réussie

De garage à pièce de vie, les clés pour une transformation réussie
© Adobe Stock

Votre domicile possède un garage, mais depuis quelques mois, vous avez pris l’habitude de vous garer dans votre cour. Un schéma que reproduit le reste de la famille, laissant cette pièce vacante ou destinée au stockage, malgré son indubitable potentiel. Après mûre réflexion, vous êtes décidés à le transformer en espace d’habitation intégré à votre maison, par exemple pour gagner en surface avant l’arrivée d’un enfant. « Le plus souvent, les personnes se tournent vers une chambre ou un bureau pour métamorphoser leur garage », prévient Ludovic Morlevat, plâtrier peintre établi à Nollieux. Selon la surface habitable, il peut aussi très bien devenir une salle de jeux, une buanderie, un atelier de couture ou de bricolage, etc.

Pour notre artisan, lorsque cette volonté est actée, il faut a minima faire appel à plusieurs professionnels : « le menuisier pour changer la porte de garage en baie vitrée (à laquelle on peut adjoindre un volet) et pour potentiellement se charger de l’isolation » ; « l’électricien pour redispatcher les prises et installer, si besoin, un radiateur électrique » ; « le carreleur pour faire un sol propre qui ne nécessite pas beaucoup d’entretien » ; « le peintre pour s’occuper des finitions »

Oser les couleurs foncées

C’est donc sur ce dernier point que Ludovic Morlevat compte se focaliser, en raison de son domaine d’expertise. Notre homme préconise de se lancer dans des couleurs soutenues et plus originales, avec un penchant assumé pour le foncé. « Ces pièces ont beaucoup de lumière, due à la baie vitrée qui remplace la porte de garage. Je ne me focalise pas sur des couleurs prédéfinies ou sur une histoire de mode. On peut oser avoir recours à des couleurs foncées, de par l’éclairage naturel de la pièce. »

Avant de citer son cas particulier : « Chez moi, j’ai utilisé la couleur bleu gendarme avec du blanc pour mon ancien garage désormais transformé en bureau. Ce sont des couleurs que l’on ne voit jamais ou peu, qui permettent de mettre en avant les murs et qui ne sont pas forcément vues partout. Cette pièce offre d’innombrables possibilités. »

Du côté des revêtements, l’artisan applique le plus communément des toiles lisses ou à motifs, « afin qu’elles absorbent les rayonnements du soleil et cachent les défauts. Cela donne aussi l’impression d’avoir une pièce parfaite qui n’était pourtant qu’un garage peu de temps avant. Mais il faut y mettre un peu plus de budget pour avoir le résultat le plus correct possible ». Et d’ajouter : « Quand le garage devient une pièce de vie, on croit avoir agrandi la maison sans avoir fait de gros œuvre. »

Selon Ludovic Morlevat, le rôle du peintre passe souvent à la trappe dans ce type de chantiers, car la plupart des personnes souhaitent s’en charger eux-mêmes : « Pour le commun des mortels, barbouiller un mur, c’est facile. Mais le faire correctement en ayant les explications techniques pour justifier d’un choix de peinture, c’est autre chose. » 

Axel Poulain