Retrouvez notre nouveau rendez-vous sur la thématique du sport-santé avec Yoann Jousse, de CrossFit Ségusiave.
La grossesse et la naissance d’un enfant sont des moments marquants dans la vie d’une femme, que des aléas plus ou moins importants sont susceptibles de perturber. Fort heureusement, on peut en réduire le risque, notamment grâce à l’activité physique. Bien entendu, celle-ci doit être encadrée par le gynécologue ou la sage-femme et adaptée, en tenant compte aussi du niveau de pratique pré-grossesse.
Ce n’est, par exemple, pas le moment de se mettre à la course à pied ! Au contraire, on oubliera les nouvelles disciplines, auxquelles le corps n’est pas préparé, au risque de répéter des gestes qui pourraient poser problème. Par contre, une femme qui a l’habitude de s’élancer sur des trails peut très bien continuer les footings jusqu’au septième ou huitième mois, encore une fois en aménageant ses efforts.
L’idée est plutôt d’être active tous les jours, mais en évitant l’intensité maximale. La Haute autorité de santé (HAS) préconise 30 minutes de marche quotidiennes, auxquelles on peut ajouter deux à trois séances hebdomadaires. Hormis les sports de contact, proscrits en raison d’éventuels coups, on déconseille en général la course, la corde à sauter et les sauts en général. Le vélo et la marche sont recommandés. Idem pour la natation, l’eau soulageant les tensions liées au poids.
La musculation adaptée est intéressante également. Travailler les fessiers limitera ainsi les sciatiques liées à l’élargissement des hanches. En revanche, on ne sollicitera plus la sangle abdominale une fois le ventre devenu prégnant, histoire de prévenir les hernies. Faire du sport jusqu’au terme permettra d’arriver en forme quand le bébé pointera le bout de son nez et de mieux récupérer. Enfin, avoir gardé un certain rythme aidera à perdre plus rapidement le poids accumulé durant ces neuf mois.
Un atout face au diabète gestationnel
L’activité physique est bénéfique aussi face au diabète gestationnel, qui se caractérise par une augmentation de la glycémie pendant la grossesse et disparaît après l’accouchement. Il s’agit d’un vrai problème de société puisqu’il a tendance à progresser en France pour concerner environ 10 % des femmes enceintes.
Si la première des préventions reste la nutrition (limiter les éléments sucrés et les féculents au profit d’aliments fibreux), se dépenser va stimuler les muscles et contribuer, de la sorte, à réguler la glycémie. On privilégiera alors un effort long, qui fera travailler les muscles et le système cardiovasculaire. Encore une fois, tout cela doit se faire en bonne intelligence et en lien avec le corps médical.
Yoann Jousse
CrossFit Ségusiave
06.64.81.19.65