Les bonnes raisons de vouloir créer un potager chez soi ne manquent pas. Voici quelques conseils pour se lancer.
Que ce soit pour la satisfaction personnelle de récolter ses propres légumes, le désir d’initier ses enfants au rythme de la nature, le besoin de prendre l’air et de dépenser un trop plein d’énergie, les bonnes raisons de vouloir créer un potager chez soi ne manquent pas. La motivation de départ arrêtée, passons maintenant à l’aspect pratique : comment on fait ?
Quand on n’a pas d’expert·e dans son entourage proche, il existe tout un tas de ressources disponibles à portée de main, des livres aux vidéos YouTube en passant par les conseils des professionnels. Sans prétention d’exhaustivité, Couleur Forez mag vous livre ici quelques astuces grâce aux conseils de deux jardiniers expérimentés. François et Gérard louent effectivement de longue date des parcelles à l’association des jardins ouvriers de Montbrison. Rencontrés sur le site des Granges, ils ont accepté de partager leurs connaissances et leurs habitudes.
Commençons par le commencement : est-il trop tard pour démarrer un jardin fin février ? « Non, c’est le moment idéal pour bécher si on veut pouvoir semer à partir de mars, quand le terrain va commencer à se réchauffer. L’idéal reste malgré tout de préparer son terrain dès l’automne. Courant novembre, on le retourne à l’aide d’une pelle et on ne le touche plus afin que le gel, le froid et la pluie nettoient, aèrent et nourrissent le sol », expliquent-ils. Précisant qu’il s’agit là de leur conception du jardinage, tandis que d’autres « philosophies » militent pour un travail plus “léger” afin de ne pas agresser les micro-organismes.
Votre futur potager est pour l’instant un carré de gazon ? Pas grave. Bien entendu, on ne peut semer directement dans l’herbe, mais celle-ci n’est pas pour autant un obstacle. « C’est même un excellent engrais, on peut se contenter de retourner la motte et de la casser avec la bèche, estime ainsi François. Si on a bien travaillé, pas besoin de râteau, le terrain s’aplanira de lui-même. » Le danger numéro 1, en revanche, selon lui, c’est le chiendent et ses racines qui communiquent entre elles. Ce qui le rend d’autant plus difficile à éliminer. « S’il est présent, il faut bécher comme il faut pour l’éliminer en profondeur et, surtout, ne pas jeter celui que l’on a arraché au compost car il repartirait lorsqu’on déverserait ce dernier au jardin », prévient François. Une fois le sol propre, il faudra l’entretenir régulièrement pour éviter le retour des indésirables, qui captent l’énergie et l’humidité de la terre.
Franck Talluto
Article initialement paru dans notre numéro 307