« Ceux qui nous nourrissent » : un documentaire, de multiples déclinaisons

Un an après la sortie du documentaire de Guillaume Descave, qu'elle produit, la Société d’agriculture, industrie, arts et belles lettres en a dressé un premier bilan lors de son assemblée générale.

« Ceux qui nous nourrissent » : un documentaire, de multiples déclinaisons

« Nous tenons cette assemblée générale avec peu de personnes autour de la table, alors que 2023 a été riche en rencontres grâce au documentaire Ceux qui nous nourrissent », commençait Fabrice Just, gardant son enthousiasme habituel malgré la légère déception. Samedi 19 octobre à Saint-Priest-en-Jarez, le président de la Société d’agriculture, industrie, arts et belles lettres, convenait qu’il n’est pas toujours facile de faire connaitre cette structure dont le long nom reste énigmatique et lié à son histoire, ce qui est à la fois un avantage et un inconvénient.

L’année dernière, les membres ont su se mobiliser pour faire vivre la Société d’agriculture, mais de manière quelque peu différente des années précédentes. Ils étaient présents au Comice de Feurs, au concours de labour et à la Fête du charolais avec un stand pour se faire connaitre et pour promouvoir des auteurs ligériens : « Nous tenons à être représentés à toutes les manifestations qui ont une composante agricole et qui peuvent présenter un intérêt pour notre structure. » Le lien avec les établissements de formations agricoles, même s’il semble un peu distendu, est toujours maintenu et des projets sont à l’étude.

Un an de projections et de débats

La promotion du documentaire de Guillaume Descaves a énormément occupé les adhérents de la Société d’agriculture : trouver des salles de cinéma qui soient d’accord pour le programmer, mais aussi, le jour de la projection, présenter le film et animer le débat à la fin. Ils ont été aidés dans ces tâches par le réalisateur.

Il avouait que « la première projection a été émouvante, d’autant plus que la salle était comble. Nous avons connu des salles très agricoles, d’autres très urbaines. Les débats qui s’instauraient à l’issue de la projection étaient très différents ». « C’est là que l’on réalise qu’il y a vraiment quelque chose à faire autour de la communication sur l’agriculture, assurait Fabrice Just. Mais comment créer une synergie entre les OPA (organisations professionnelles agricoles) ? »

« A l’assemblée générale de 2022, nous vous présentions la genèse du documentaire, imageait-il. A celle de 2023, c’était sa naissance. Le film a fait ses premiers pas, puis de grandes enjambées. » Il a rassemblé plus de 8 000 spectateurs en une centaine de séances : « Il vole de ses propres ailes et nous sommes presque à sa maturité. » Effectivement, le documentaire continue sa vie dans les villages du département (1). Les mairies et les associations peuvent solliciter la Société d’agriculture pour une projection. Ses membres comptent sur les agriculteurs pour être moteurs dans leur commune.

Des témoignages à valoriser

Divers projets visant à exploiter le potentiel des images filmées par Guillaume Descave sont en cours de concrétisation : sortie nationale en juillet dernier avec une douzaine de salles qui ont déjà programmé le documentaire ; commercialisation de DVD dans les prochains jours ; version courte de 52 minutes, accompagnée d’un livret pédagogique, à destination des lycées et des collègues, mais aussi des maisons de retraite ; série de 26 épisodes (un par agriculteur-témoin) pour une diffusion par les télévisions locales (TL7 et Brionnais TV), puis sur internet (septembre 2025) ; version adaptée pour les enfants des classes de primaire avec une personne présente pour leur expliquer chaque portrait ; intervention technique sur la construction d’un documentaire auprès de l’association Saint Eloi de Chandon.

Lucie Grolleau Frécon

(1) Toutes les informations relatives au documentaire Ceux qui nous nourrissent sont à retrouver sur la page Facebook du même nom.