DJ Mehdi, du rap à l’électro sans fausse note

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DJ Mehdi, du rap à l’électro sans fausse note
© Romain Bourven

Peut-être en avez-vous déjà entendu parler, mais prenez le temps de le regarder si ce n’est déjà fait. Mi-septembre, Arte a diffusé un documentaire (disponible gratuitement à la demande sur son site) passionnant intitulé DJ Mehdi : Made in France. Six épisodes à travers lesquels Thibaut de Longeville rend hommage à son ami DJ Mehdi en racontant le destin de ce génial musicien décédé tragiquement en 2011 à l’âge de 34 ans. Une trajectoire aussi fulgurante que particulière pour celui qui a été « le premier artiste français à faire le grand écart entre deux univers alors opposés : le rap et l’électro », rappelle la chaîne.

L’histoire débute avec un ado fou de musique qui, dans sa chambre d’enfant de banlieue parisienne, se bricole un sampler pour récupérer des extraits de vinyles, puis les transformer en instrumentaux qui vont rapidement susciter l’attention de la scène rap émergente. Mehdi intègre d’abord le groupe Ideal J aux côtés de Kery James, puis devient le compositeur attitré de la Mafia K’1 Fry, signant des morceaux cultes des années 1990 comme Le Combat continue (Kery James) ou Tonton du bled (113). Un titre qui lui vaut des ennuis puisque DJ Mehdi est condamné pour plagiat suite à une plainte du créateur du morceau original. Le Français prend alors progressivement le virage vers la musique électronique jusqu’à devenir l’une des icônes de la French touch à l’international avec les Daft Punk, Pedro Winter, Cassius ou encore Justice. Au-delà de donner la parole à de nombreux proches, DJ Mehdi : Made in France se déguste aussi pour sa mise en image et en musique avec une excellente bande son.

Franck Talluto

DJ Mehdi : Made in France, six épisodes à voir sur arte.tv

La bande annonce