« Des prix en baisse dans un contexte de chute des ventes »
Les notaires de la Loire dressent un point sur la situation de l'immobilier à l'échelle du département.
Des ventes en recul de 19 % par rapport à l’année 2023 ! Le moins que l’on puisse dire, c’est que les chiffres ne sont pas positifs pour l’immobilier dans la Loire, après une période post-Covid encourageante. Fin novembre, les locaux stéphanois de la Chambre interdépartementale des notaires Ain-Loire-Rhône accueillaient une rencontre avec la presse pour présenter des données qui s’arrêtent à fin août 2024 pour la majorité d’entre elles. Une mission “confiée” aux notaires locaux, Mes Adeline Martinon et Alain Courtet
« Cette année, on a recensé 11 150 transactions, tous types de biens confondus. Il faut revenir à 2017 (11 400) pour constater des volumes aussi faibles. En revanche, dans l’histoire récente, l’année la plus haute remonte à la sortie de Covid, où l’on comptabilisait plus de 15 000 ventes sur l’année », lançait Me Martinon. « Vous l’aurez compris, cela ne fait pas beaucoup pour le département, d’où la perspective d’augmentation des Droits de mutation à titre onéreux (DMTO) de 0,5 % qui est annoncée », ajoutait Me Courtet. A titre d’exemple, cela correspondrait à 500 euros supplémentaires de « frais de notaires » pour chaque tranche de 100 000 euros du prix d’achat du bien.
Conjoncture immobilière
Toutes à la baisse, ces transactions (et leur évolution) se déclinent de la manière suivante : 5 150 appartements anciens (-16 %) ; 600 appartements neufs (-24 %) ; 4 850 maisons anciennes (-18 %) ; 550 terrains à bâtir (-40 %). En regardant par secteur géographique, seul le Roannais semble connaître une augmentation en matière de volume de ventes ; le reste du département est stable ou en baisse.
Les prix au mètre carré médian et leur évolution sur un an suivent la même tendance... ou presque. « Dans la Loire, le prix du neuf arrive à celui de l’ancien dans le Rhône », commentait Me Courtet. Avant d’ajouter : « En ce qui concerne les marchés du foncier et de l’individuel neuf, les fortes évolutions annuelles affichées demeurent toutefois peu significatives, du fait du faible volume de ventes qui leur sont associées », décryptaient de concert les deux notaires.
Fin juillet 2024 en France, les marchés immobiliers du bâti étaient orientés à la baisse : les indices des prix affichaient une régression annuelle de 3,7 % pour les appartements anciens et de 4,1 % pour les maisons anciennes, alors que ces mêmes indices enregistraient une évolution respective de +2 % et +0,6 % un an plus tôt. À fin août dans la région, les prix médians des logements anciens enregistraient une baisse annuelle, tant sur le marché du collectif (-2,9 %) que de l’individuel (-4,6 %). Même constat dans la Loire, où les prix médians décroissent toutefois plus significativement sur le marché des appartements anciens que sur celui des maisons anciennes.
Axel Poulain