Anaïck Jégou
« La paëlla de mon papa est un vrai tableau »

Accro à la cuisine et créatrice de contenu à retrouver sur le compte Instagram @mesbrouillonsdecuisine et le site du même nom, la Ligérienne Anaïck Jégou nous livre ses penchants et habitudes culinaires.

« La paëlla de mon papa est un vrai tableau »

Quel a été votre dernier repas avant cet interview ?

C’est la recette que je vais poster ce soir : un potimarron farci avec du quinoa, des lentilles, des noix, de la crème et gratiné au four avec du comté. C’est excellent ! Il y a des recettes que l’on fait en se disant que ce sera bon, mais là, c’était vraiment une très, très belle surprise.

Votre plat préféré ?

J’adore la cuisine italienne, les lasagnes, ma pizza du samedi soir, mais je vais faire honneur à mon papa en citant sa paella. Il la prépare toujours très garnie, avec des langoustines, des moules… Elle est délicieuse et pleine de couleurs, un vrai tableau. 

Celui que vous détestez ?

Les abats sont une horreur pour moi ! Je crois que j’ai été traumatisée, enfant, car mon père nous avait servi de la cervelle d’agneau et avait absolument voulu que l’on termine… Depuis, tout ce qui est tripes, langue, etc. est rédhibitoire.

La recette qui vous rappelle votre enfance ?

Une tarte aux pommes, avec une pâte feuilletée maison, un peu de compote dans le fond et les lamelles de pommes joliment disposées dessus. Je revois encore ma grand-mère paternelle dans la cuisine de mes parents. C’était un régal ! Il y a une vraie tradition familiale autour de la nourriture, nous nous sommes toujours réunis autour d’une table. Même quand je vais chez mes parents, on s’appelle la semaine avant pour dire ce qu’on va manger, ce qu’on doit préparer. Chez nous, les repas, ça compte !

Celle qui vous réconforte après une mauvaise journée ?

J’aime bien tout ce qui est mijoté. Dont un plat que je cuisine régulièrement et que j’adore, d’autant qu’il est très simple à faire : un Dahl de lentilles corail, avec du lait de coco et plein d’épices, que je sers avec du riz et des herbes fraîches. C’est d’une douceur… Un vrai réconfort !

Quelle est la cuisine étrangère que vous préférez ?

J’ai un faible pour l’Italie, mais je vais répondre la cuisine indienne, que j’ai découverte cet été. Elle est très parfumée, parfois un peu trop relevée pour mon mari (rires). Les naans, ces petits pains plats et moelleux, c’est tellement bon !

La meilleure version des pâtes ?

Je vais faire dans la simplicité. Des pâtes cuites al dente, évidemment, et un pesto maison. Parfois, j’y mets de la roquette, avec des pignons de pin torréfiés, du parmesan, de l’huile d’olive et je râpe des petits copeaux de fromage dessus quand tout est bien mélangé. Il n’y a besoin de rien de plus.

La première recette que vous avez apprise ?

J’ai un souvenir qui date de ma période étudiante, autour des années 2000. Ma sœur m’avait écrit une recette de quiche avec la liste des ingrédients à acheter. C’est à cette époque que j’ai commencé à cuisiner puisque je me suis retrouvée à vivre seule. Je ne concevais pas d’acheter des plats tout prêts, d’autant que c’était un budget… Je préparais des choses très simples, mais toujours avec des légumes, sans doute un héritage de ma maman. La passion est montée crescendo, quand j’ai commencé à vivre dans mon appartement actuel, avec une cuisine spacieuse où j’ai rapidement pris mes marques. 

Le plat que vous cuisinez le mieux ?

Probablement les lasagnes. Je suis la recette que propose une Italienne sur le site undejeunerdesoleil.com, elle est parfaite ! Habituellement, je bois du lait végétal et mange très peu de viande, mais là c’est la totale, avec lait entier, beurre et bœuf (rires). La bolognaise est un véritable ragoût, on part sur une base d’oignon, de céleri et de carotte à laquelle on ajoute le bœuf et éventuellement de la chair à saucisse, on déglace au vin rouge, on dépose le coulis de tomates, on assaisonne et on laisse mijoter longtemps. Sur la fin, on vient mettre un peu de lait, ce qui rend la sauce très crémeuse.

Celui que vous préparez quand vous n’avez pas le temps ?

La chakchouka, un plat d’origine maghrébine que j’adapte pour qu’il soit prêt rapidement. J’ouvre un pot de – bonne – ratatouille, j’y ajoute le reste de légumes que j’ai au réfrigérateur, je fais chauffer, je casse des œufs dedans et je sers le tout avec du persil et de la coriandre fraîche. Un régal et c’est tout simple à faire.

Fast-food ou gastro ?

Gastro, quand même. Je n’ai pas de plaisir à aller au fast-food alors que, à l’inverse, j’en prends énormément dans un restaurant gastronomique, même si c’est rare. Je me souviens notamment avoir mangé dans un trois étoiles, chez Marcon à Saint-Bonnet-le-Froid (43). Nous fêtions la retraite de mon papa, cela commence donc à dater, mais ce repas m’a marquée. C’était extraordinaire !

Apéro ou digeo ?

Apéro ! Quand je reçois, j’aime bien préparer un gros apéro et ne pas faire d’entrée. Je trouve que c’est très convivial.

Fromage ou dessert ?

Plutôt dessert. En général, je mange du fromage uniquement au petit déjeuner, il est donc bien agréable de finir le repas par une petite touche sucrée : une bonne mousse au chocolat, une pavlova, qui n’est pas si compliquée que ça à préparer et fait vraiment son petit effet, les cheesecakes, le tiramisu… La liste est longue (rires).

Vin blanc, rouge ou rosé ?

Du rouge, sans hésiter. La première fois que j’ai goûté du vin, j’avais 16 ans et c’était pour accompagner une choucroute en Alsace. J’ai donc commencé par me tourner vers des blancs moelleux, sucrés, ce que je ne peux absolument plus boire aujourd’hui… Avec mon père, qui est amateur de vin, j’ai éduqué mon palais petit à petit. Désormais, le rouge arrive en tête dans mes choix, j’aime aussi les blancs parfumés mais pas sucrés. 

Petit-déj salé ou sucré ?

Salé, très clairement. Le matin, je mange des œufs durs, du fromage et du pain. Le salé demande de l’organisation, mais cela en vaut la peine et ce n’est de toute façon pas un souci car je suis toujours dans l’anticipation en ce qui concerne les repas. Et même si les œufs brouillés que je prépare à ma fille me prennent un peu de temps, je préfère me lever plus tôt et qu’elle puisse manger quelque chose qui lui tient au ventre.

Le lait : avant ou après les céréales ?

(Rires) Il y a très longtemps que je n’en ai pas mangé… mais je dirais que le lait vient après. 

Propos recueillis par Franck Talluto